40 ans de l’AGAC : les débuts d’une association engagée

Montréal, 7 juillet 2025 — L’Association des galeries d’art contemporain (AGAC) célèbre en 2025 son 40e anniversaire, marquant quatre décennies d’engagement dans la défense et la promotion de l’art contemporain.

 

L’histoire de l’AGAC commence à Montréal en 1985, où une vingtaine de directeur·ice·s de galeries, confronté·e·s à des enjeux communs, se regroupent pour former ce qui s’appelait alors l’Association des galeries d’art contemporain de Montréal (AGACM). Leur objectif : se doter d’une voix forte, concertée et solidaire. Comme le souligne Lorraine Palardy, fondatrice des Impatients et ancienne présidente du CA de l’AGAC :

 

« On a essayé d’ouvrir cette association avec d’autres avenues, en se solidifiant avec d’autres partenaires. Il y avait plein de gens autour qui voulaient que l’AGAC réussisse. On sentait la volonté des artistes et des galeries. »

 

 

Les premiers projets phares

 

Dès ses premières années, l’AGAC s’impose comme acteur important du milieu des arts visuels, de même que du marché de l’art canadien, avec des initiatives majeures comme l’Entrée libre à l’art contemporain (1987–1994), le magazine ETC (1987–1992), le Prix Louis-Comtois (1991–présent) et le Prix Pierre-Ayot (1996–présent), Peinture Peinture (1998), la Grande Virée (1995–1997), le Salon du Printemps (2002–2004) et plus encore.

 

Ces projets ont également permis à l’AGAC de déployer ses ailes. Comme le rappelle Isabelle Lelarge, directrice de l’Association de 1988 à 1990 : « La qualité de ces événements a permis, chaque fois, de faire émerger une scène artistique très vivante, riche et très créative. »

 

Voici trois de ces projets fondateurs qui témoignent du dynamisme, de la vision et de la portée des premières actions de l’Association. Chacun à leur manière, ils ont contribué à définir la mission de l’AGAC et à solidifier sa place dans le paysage culturel canadien.

 

 

L’Entrée libre à l’art contemporain (1987 – 1994)

 

En 1987, l’AGAC a mis sur pied la première expo-foire à Montréal dédiée exclusivement à l’art contemporain: L’Entrée libre à l’art contemporain.

 

À travers les années, l’ELAAC s’est tenue successivement à la Galerie des arts Lavalin, à la Cité de l’image et à la Place Bonaventure. Au fil des éditions y ont collaboré des galeries venues d’Autriche, des États-Unis, de la Belgique, et du Mexique. Ouverte gratuitement au public, la foire rassemblait plus de 30 galeries et 600 artistes d’ici et d’ailleurs, attirant en 4 jours environ 20 000 visiteur·euse·s à son comble. L’ELAAC représentait, pour un moment, la seule foire d’art contemporain au Canada. Elle a donné lieu à de nombreuses initiatives marquantes, telles que les expositions Coups de cœur, qui mettaient en valeur la relève artistique, ou Art brut, qui présentait des œuvres réalisées par des patient·e·s de l’hôpital Louis Hippolyte Lafontaine.

 

En 1994, elle a changé de forme sous le nom de Foire d’art contemporain (FAC) et s’est déroulée à l’édifice Belgo sur la rue Sainte-Catherine.

 

 

Revue ETC MONTRÉAL (1987 – 1992)

 

Entre 1985 et 1987, l’AGAC a pris en charge la publication anciennement réalisée par l’Association des galeries du Haut St-Denis, le Guide ETC, qui répertoriait les nouvelles sur les galeries, musées et autres institutions en arts visuels de la région de Montréal.

 

Puis, en 1987, l’Association a fondé le périodique trimestriel, ETC MONTRÉAL, une publication qui couvrait et débattait de l’actualité des arts visuels. À travers de courts essais, des commentaires d’expositions, des entrevues d’artistes et autres, la revue visait à sensibiliser le grand public à l’art contemporain tout en étant un reflet des divers courants de pensée ainsi que l’animateur d’un nouveau dialogue dans le milieu artistique.

 

La revue est devenue indépendante en 1992 et a publié des numéros jusqu’en 2013.

 

 

La Grande Virée (1995 – 1997)

 

Pour trois éditions, l’AGAC a organisé La Grande Virée, un circuit à travers une quinzaine de galeries d’art contemporain de Montréal.

 

Au cours d’une fin de semaine, des navettes emmenaient les visiteur·euse·s d’une galerie à l’autre, où des événements spéciaux étaient organisés et des guides disponibles pour répondre aux questions. Dans une atmosphère festive, le public était invité à découvrir les galeries membres de l’Association, et, par le fait même, un ensemble d’activités à la fine pointe de la production en arts visuels au Québec.